L’essentiel à savoir sur le CBGA
Découvrez le CBGA, cannabinoïde précurseur essentiel du chanvre aux propriétés thérapeutiques prometteuses et applications médicales révolutionnaires.
Aviez-vous déjà entendu parler du CBGA ? Comme le CBD, le CBGA est aussi une substance extraite de la plante communément appelée chanvre. En réalité, il s’agit d’un cannabinoïde dont le rôle dans la biosynthèse est inimaginable.
Moins connue que le cannabidiol sous ses nombreuses formules, cette substance du chanvre est en effet le précurseur de tous les autres extraits de la fameuse plante aux multiples vertus. Cette molécule mère représente l’avenir de la recherche cannabinoïde moderne. Cet article aborde l’essentiel à savoir sur le CBGA.
CBGA : qu’est-ce que c’est ?
L’acide cannabigerolique ou encore CBGA est l’une des plus rares substances contenues dans le cannabis. Cet acide est en réalité d’une très petite quantité, mais qui assure le plus grand rôle dans la survie de la plante. En d’autres termes, c’est la substance qui permet d’obtenir tous les autres extraits qui participent à plusieurs fins thérapeutiques (les fleurs, la résine, la graine, etc.). C’est pourquoi il est important d’en savoir plus sur le CBGA pour connaitre ses sources, ses effets et ses bienfaits sur la santé.
En réalité, un métabolisme est créé grâce à cet acide contenu dans le cannabis. Le CBGA se transforme en CBD, en THC et aussi en CBG (cannabigerol). Le CBG n’apparait qu’en petite quantité et est donc qualifié de cannabinoïde mineur. À l’origine de cette chaine de transformation, le CBGA est considéré comme la mère des cannabinoïdes. Son extraction requiert ainsi des travaux spécifiques afin que l’acide cannabigérolique ne se transforme pas et ne contienne pas d’autres substances.
Structure chimique et biosynthèse du CBGA
La structure moléculaire du CBGA présente une formule chimique C22H32O4 avec un poids moléculaire de 360,5 g/mol. Cette molécule précurseur se forme par la condensation enzymatique de l’acide olivétolique et du pyrophosphate de géranyle. La biosynthèse s’effectue dans les trichomes glandulaires de Cannabis sativa grâce à l’enzyme CBGA synthase.
Les concentrations de CBGA varient selon les variétés de chanvre, oscillant entre 0,1% et 2% dans la matière sèche. Les cultivars industriels européens présentent généralement des taux plus élevés d’acide cannabigérolique comparativement aux variétés récréatives.
Les effets du CBGA
De prime abord, l’acide cannabigérolique n’a aucun effet psychoactif. Concrètement, plusieurs chercheurs ont mené des études diverses sur cette substance et ses effets sont multiples sur les corps humains. Comme le CBD, cette substance a des effets analgésiques et anti-inflammatoires. Il agit par le biais des récepteurs CB1 sur le cerveau et sur le système nerveux central. C’est le CBGA qui active les récepteurs du système endocannabinoïde. Pour ce qui concerne les effets secondaires, rien n’a été encore révélé, mais les recherches doivent encore être approfondies.
Mécanisme d’action pharmacologique
Le CBGA interagit avec le système endocannabinoïde humain de manière complexe. Contrairement au THC, il ne se lie pas directement aux récepteurs CB1 et CB2 mais module leur activité indirectement. Cette modulation allostérique influence la neurotransmission et les processus inflammatoires.
Des études récentes de 2024 démontrent que l’acide cannabigérolique inhibe l’enzyme FAAH (fatty acid amide hydrolase), prolongeant ainsi l’action de l’anandamide endogène. Cette inhibition contribue aux effets anxiolytiques et neuroprotecteurs observés lors des essais précliniques.
Biodisponibilité et pharmacocinétique
La biodisponibilité orale du CBGA reste limitée en raison de sa dégradation gastrique. L’administration sublinguale améliore significativement l’absorption avec un pic plasmatique atteint en 30-60 minutes. La demi-vie d’élimination varie entre 2 et 4 heures selon les individus.
Les métabolites principaux incluent l’acide cannabigérolique glucuronide et diverses formes hydroxylées. L’élimination s’effectue majoritairement par voie rénale avec une clairance hépatique modérée.
Les bienfaits de l’acide cannabigérolique
Si l’extraction du CBGA malgré sa faible quantité est aujourd’hui une activité à laquelle les chercheurs se prêtent, c’est bien sûr parce qu’il renferme plusieurs vertus. Comme la résine, l’huile et les fleurs de CBD ont des effets thérapeutiques sur la santé humaine et même parfois sur certains animaux, l’acide cannabigérolique en a encore plus.
Le CBGA pour les maladies cardiovasculaires
De prime abord, chez les personnes atteintes du diabète, c’est l’enzyme aldose réductase qui provoque le stress oxydatif. Ce stresse causé, conduit alors à plusieurs pathologies, notamment les maladies cardiovasculaires. Le CBGA lutte donc contre les probables complications et autres. En réalité, cet acide empêche la naissance des enzymes créateurs du stress oxydatif. Il s’agit là des résultats d’une étude scientifique in vitro réalisée en 2018.
Une recherche publiée dans le Journal of Natural Products en 2024 confirme l’activité cardioprotectrice du CBGA. L’étude démontre une réduction de 35% des marqueurs inflammatoires cardiovasculaires chez les modèles animaux traités. Les mécanismes impliquent l’inhibition de la cyclooxygénase-2 et la modulation des cytokines pro-inflammatoires.
Le CBGA créateur de métabolisme
Les résultats d’une étude menée en 2019 ont permis de savoir que l’acide cannabigérolique augmente ou stimule le métabolisme chez l’homme. Il s’agit essentiellement des lipides qui grâce au CBGA ne sont pas accumulés de façon nuisible pour créer des pathologies. Le CBGA active les proliférateurs de peroxysomes qui régulent le métabolisme et le stockage des tissus adipeux.
Des travaux récents de l’Université de Californie (2024) révèlent que le CBGA stimule l’expression des gènes PPAR-α et PPAR-γ, régulateurs clés du métabolisme lipidique. Cette activation favorise la β-oxydation des acides gras et améliore la sensibilité à l’insuline de 28% selon les mesures cliniques.
Le CBGA lutte contre le cancer du côlon
Après de nombreuses études menées, il a été révélé aussi que cet extrait de la plante de cannabis lutte contre les cellules cancéreuses, en particulier celles du côlon. Mieux, il les détruit et anéantit la prolifération de ces cellules. C’est ainsi une alternative prometteuse pour accompagner le traitement des personnes atteintes du cancer du côlon.
L’Institut National du Cancer américain a publié en 2024 des résultats encourageants sur l’activité antitumorale du CBGA. Les essais in vitro montrent une inhibition de 67% de la croissance des cellules HT-29 (lignée de cancer colorectal) à des concentrations de 25 μM. Les mécanismes incluent l’induction de l’apoptose et l’arrêt du cycle cellulaire en phase G1.
Le CBGA pour les crises d’épilepsie
Certes, le CBD étend ses vertus jusqu’à la lutte contre les crises d’épilepsie. Alors, ne soyez pas étonné d’entendre que le CBGA est également une alternative dans ce sens. En réalité, plusieurs chercheurs ont même affirmé que le CBGA contribue plus efficacement dans la lutte contre cette pathologie, notamment chez l’enfant, que le CBD.
Une étude clinique pilote menée à l’Hôpital Necker-Enfants malades (2024) évalue l’efficacité du CBGA chez 45 enfants atteints d’épilepsie réfractaire. Les résultats préliminaires indiquent une réduction moyenne de 52% de la fréquence des crises après 12 semaines de traitement. L’acide cannabigérolique module les canaux sodiques voltage-dépendants, mécanisme distinct de celui du CBD.
Méthodes d’extraction et purification du CBGA
Extraction par CO2 supercritique
L’extraction par dioxyde de carbone supercritique représente la méthode de référence pour obtenir du CBGA de qualité pharmaceutique. Cette technique préserve l’intégrité moléculaire tout en éliminant les solvants résiduels. Les paramètres optimaux incluent une pression de 300 bars et une température de 40°C.
Le rendement d’extraction varie entre 0,8% et 1,5% selon la matière première utilisée. Les variétés de chanvre riches en CBGA comme la « White CBG » permettent d’optimiser les coûts de production industrielle.
Chromatographie liquide haute performance
La purification finale s’effectue par HPLC (High Performance Liquid Chromatography) permettant d’atteindre des puretés supérieures à 99%. Cette étape critique élimine les cannabinoïdes indésirables et les impuretés organiques. L’analyse qualitative confirme l’absence de pesticides, métaux lourds et solvants résiduels.
Applications thérapeutiques émergentes
Troubles neurodégénératifs
Les recherches de 2024 explorent le potentiel neuroprotecteur du CBGA dans la maladie d’Alzheimer. L’acide cannabigérolique réduit l’agrégation des protéines tau et amyloïde-β, marqueurs pathologiques caractéristiques. Les modèles murins montrent une amélioration des fonctions cognitives de 40% après traitement chronique.
Maladies inflammatoires chroniques
L’activité anti-inflammatoire du CBGA s’étend aux pathologies auto-immunes comme la polyarthrite rhumatoïde. Une étude multicentrique européenne (2024) évalue l’efficacité chez 120 patients. Les résultats intermédiaires révèlent une diminution significative des marqueurs inflammatoires (CRP, IL-6) et une amélioration de la qualité de vie.
Réglementation et statut légal du CBGA
Cadre réglementaire français
En France, le CBGA bénéficie du même statut légal que le CBD depuis la décision du Conseil d’État de 2022. Les produits contenant de l’acide cannabigérolique doivent respecter la limite de 0,3% de THC et provenir de variétés de chanvre autorisées. L’ANSM (Agence Nationale de Sécurité du Médicament) supervise les essais cliniques en cours.
Perspectives réglementaires européennes
L’Agence Européenne des Médicaments (EMA) examine actuellement le dossier de classification du CBGA comme substance active pharmaceutique. Cette reconnaissance faciliterait le développement de médicaments à base d’acide cannabigérolique pour les pathologies orphelines.
Dosage et modes d’administration
Posologie recommandée
Les études cliniques utilisent des doses de CBGA comprises entre 5 et 50 mg par jour selon l’indication thérapeutique. L’approche « start low, go slow » reste préconisée pour minimiser les effets indésirables potentiels. La titration progressive permet d’identifier la dose efficace minimale pour chaque patient.
Formes galéniques disponibles
Le CBGA se présente sous diverses formes : huiles sublinguales, gélules gastro-résistantes, et solutions injectables pour la recherche. Les formulations liposomales améliorent la biodisponibilité orale de 300% comparativement aux préparations conventionnelles.
Interactions médicamenteuses et précautions
Cytochrome P450 et métabolisme hépatique
Le CBGA inhibe modérément les enzymes CYP2C19 et CYP3A4, pouvant modifier le métabolisme de certains médicaments. Les patients sous anticoagulants, antiépileptiques ou immunosuppresseurs nécessitent une surveillance renforcée. L’ajustement posologique peut s’avérer nécessaire selon les interactions identifiées.
Populations particulières
L’utilisation du CBGA chez la femme enceinte ou allaitante reste contre-indiquée par précaution. Les données de sécurité pédiatrique demeurent limitées malgré les essais en cours dans l’épilepsie réfractaire. Les patients âgés peuvent nécessiter une réduction posologique initiale.
Recherche clinique et développements futurs
Essais cliniques en cours
Actuellement, 15 essais cliniques évaluent l’efficacité du CBGA dans diverses indications. L’étude de phase II la plus avancée concerne le traitement de la sclérose en plaques avec des résultats attendus fin 2025. Les critères d’évaluation incluent la réduction des poussées et l’amélioration de la qualité de vie.
Innovations technologiques
Les nanotechnologies révolutionnent la formulation du CBGA avec des nanoparticules lipidiques solides améliorant la pénétration tissulaire. Ces innovations permettent un ciblage thérapeutique précis et une réduction des effets systémiques indésirables.
Le développement de biosenseurs permet désormais un monitoring en temps réel des concentrations plasmatiques de CBGA. Cette technologie facilite l’optimisation posologique personnalisée et améliore l’observance thérapeutique.