Pour remplacer les pelouses, trouver une alternative au gazon, d’excellentes solutions existent à condition d’être certain de l’usage souhaité pour son jardin.
Le sujet fait de plus en plus débat. Refuser gazon ou pelouse trouve des motivations très diverses auxquelles ne peut être apportée une solution unique. Alternatives ou substituts? Voici un récapitulatif des différentes options.
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Halte aux pelouses: les raisons du changement
Avant de savoir par quoi remplacer le gazon, éclaircissons les motivations qui poussent à le faire :
- Vous considérez que le gazon est énergivore, trop gourmand en eau, peu écologique du fait des désherbages chimiques, de la consommation importante d’engrais, de l’absence de biodiversité: il faut trouver une alternative.
- Votre pelouse vous coûte trop cher: coût des engrais et désherbants, de l’eau d’arrosage, coût d’achat et d’entretien du matériel de tonte, du carburant (ou de l’électricité): alternative ou substitut peuvent convenir.
- Vous manquez de temps pour gérer correctement un gazon (temps des tontes et opérations d’entretien): alternative ou substitut peuvent aussi convenir.
- Vous trouvez que l’entretien d’une pelouse est trop fatiguant et trop contraignant. Vous ne voulez pas hypothéquer vos fins de semaines en temps et en efforts: alternative ou substitut peuvent convenir, mais sachez qu’un jardin c’est toujours du travail! Pensez-y si vous achetez une maison. Une simple cour ne suffirait-t-elle pas?
Analyser les besoins de la famille avant d’opérer
Si les terrains de sport, les espaces ouverts universitaires ou de jardin public, les pistes de course de chevaux sont toujours enherbés, si pelouses et gazons connaissent un tel succès planétaire ce n’est pas pour rien. Personne n’a trouvé mieux à ce jour pour aménager un espace fréquenté, piétiné, destiné aux jeux et aux sports. La nature n’a pas fait plus efficace que l’herbe… et l’herbe mérite bien un sacré coup de chapeau d’ailleurs. N’oubliez pas que cette graminée qui jaunit l’été, pendant votre absence par exemple, reprend sans rancune sa couleur verte à la première pluie.
Pour vos enfants ou petits-enfants, pour vos jeux et vos activités sportives, la pelouse reste une bonne solution. Mais il faut la repenser pour la rendre moins contraignante, réduire sa surface, lui donner une forme facile à tondre, la border de couvre-sols, d’arbustes, de massifs de graminées, de grandes vivaces ou d’herbes géantes (bambous, bananiers).
Pour un espace piétiné occasionnellement ou un espace ouvert avec des circulations, mais sans usage intensif, pour le jeux par exemple, gazons et pelouses peuvent largement être remplacés.
Alternative : la prairie fleurie, naturelle, écologique
Au-delà de 1000m2, c’est une belle alternative, écologique, pleine de surprises, d’un entretien réduit: une fauche entre mi-juin et mi-juillet, après dissémination naturelle des graines, une autre en automne pour plus de «netteté» en hiver. Un chemin doit y être tondu régulièrement pour profitez des lieux. La nature reprendra rapidement ses droits, fleurs sauvages, insectes et oiseaux vont rapidement revenir.
Aidez la nature :
- en plantant bulbes d’automne, d’hiver et de printemps en taches disséminées: narcisses, jonquilles, glaïeuls à fleurs simples, jacinthes, perce-neige, muscaris, aulx…
- en jetant sur l’herbe, préalablement ratissées pour mettre à nu un peu de terre, quelques poignées de graines spéciales « mélange fleuri » à base de lin, sauge, achillée, lychnis, silène…
Remplacer pelouse et gazon, autres idées simples
Créez un bosquet d’arbres ou de grands bambous, un massif d’arbustes variés et peu exigeants, sous lesquels des plantes rampantes vont se développer.
Certains arbustes sont aussi de grands couvre-sols ne demandant pas d’entretien: genévriers (Juniperus sp.), variétés horticoles de cyprès…
Plantez des couvre-sols robustes et sans soucis, coupés de quelques sentiers. Certaines espèces ne demandent aucun entretien. La stratégie des plantes couvre-sol limite fortement l’apparition d’autres plantes.
Il y en a pour toutes les régions et toutes les situations: achillée, Aegopodium, Ajuga, Antennaria, Arabis, Armeria, Carpobrotus, ceraiste, cornouiller du Canada, Delosperma, fraisier, gaultheria, helxine (désormais baptisée Soleirolia soleirolii), lierre, lotier, lysimache, millepertuis, Mitchella, myrtille, origan, Pachysandra, pervenche, potentille, sagine, Sedum, silène, thym, véronique, violette.
Pensez au grands massifs de graminées ornementales et bambous nains.
Jouez aussi la carte du minéral avec des jeux de pierres et de graviers.
Les substituts du gazon
Le gazon artificiel: au-delà de quelques mètres carrés (terrasse, cour), ce produit peut-être un leurre: coût d’achat prohibitif, encrassement rapide (problème d’hygiène), «stérilisation» du milieu, problème de recyclage. Ces nouveaux matériaux sont plus adaptés à des cas particuliers comme les terrains de sports et aires de jeux.
Les couve-sols de substitution: ils ont les mêmes avantages que la pelouse, sans nécessiter de tonte. Ces plantes nécessitent une mise en place soignée (désherbages, arrosages) jusqu’à couverture totale du sol:
- Chamaemelum nobile et C.N. ‘Treneague’ résistent jusqu’à -20°C au moins, supportent un piétinement modéré, nécessitent des arrosages copieux.
- Achillea crithmifolia et Matricaria tchihatchewii, bien vertes, résistent à -15°C et supportent un faible piétinement.
- Zoysia tenuifolia résiste jusqu’à -15°C (mais le feuillage jaunit dès -5°C) et supporte bien le piétinement.
- Frankenia laevis résiste jusqu’à -12°C mais ne supporte qu’un piétinement modéré et semble capricieuse.
- Arctotheca calendula, Dichondra repens (appréciée, sur les forums par de nombreux internautes) Lippia nodiflora (Phyla nodiflora) résistent jusqu’à -10°C et supporte assez bien le piétinement.
- Cynodon sp. résiste jusqu’à -8°C et supporte sans problème le piétinement.
- Stenotaphrum secundatum (vendu à tord sous le nom de Kikuyu) pour zones abritées de la Côte d’Azur ou du Roussillon, supporte le piétinement.